Ce texte a été envoyé à tous les signataires de la pétition Désertons le FIBD d’Angoulême le 8 novembre 2025.
Nous vous contactons parce que vous êtes signataires de la pétition « Désertons le FIBD d’Angoulême » lancée en avril dernier par le STAA CNT-SO et MeToo BD, et publiée dans le journal L’Humanité.
Dans nos précédentes newsletters, nous vous avons informé·es de l’évolution de la situation : comme vous le savez, suite à un appel à projets fantoche, les candidatures de 9eArt+ et de la Cité de la BD se sont retrouvées finalistes de l’appel. Dans une tribune inter-orgas parue le 13 octobre 2025 dans L’Humanité, aux côtés de MetooBD, La Ligue des Auteurs Professionnels, le Collectif des créatrices de BD contre le sexisme, le SNAP-CGT, l’ABDIL, le Future Off et le SNÉAD-CGT, le STAA CNT-SO rappelaient que nous ne souhaitions pas voir le contrat liant le FIBD et la société 9eArt+ reconduit.
Au même moment, Anouk Ricard, Grand Prix 2026, élue par ses collègues auteur·ices, a très fermement pris position pour le boycott du festival, en refusant d’y exposer et de collaborer avec les équipes de 9e Art+. Nous la soutenons pleinement.
Nous n’avions pas beaucoup d’espoir, mais nous sommes quand même déçu·es.
Dans un ultime rebondissement, 9eArt+ reste pour l’instant conforté comme gestionnaire du festival, avec l’obligation de travailler avec les équipes de la Cité de la BD, l’autre demi-finaliste, à partir de l’édition 2028. Exigeant un projet commun aux deux entités à présenter au plus tard le 20 novembre 2025. Promis, si nous sommes patient·es, cette fois-ci, ce sera la bonne ! Delphine Groux ne fait que gagner du temps grâce à cette manœuvre qui ne trompe personne.
C’est toujours l’opacité et le mépris qui guident l’équipe de l’association, qui continue de s’enfermer dans sa tour d’ivoire, en dépit des alertes répétées. Il est ahurissant de constater le niveau d’incurie de l’association du FIBD face aux enjeux de ce festival au retentissement international.
Le mépris pour les auteur·ices et tous·tes les acteur·ices du milieu qui les ont interpellé·es est patent. Le mépris pour les financeurs publics l’est tout autant. L’inter-orga BD prendra l’initiative d’écrire en parallèle de cette newsletter une lettre ouverte aux financeurs publics pour les mettre face à leurs responsabilités.
La mobilisation doit être à la hauteur du moment : plusieurs initiatives sont en chantier. Dans un premier temps, nous vous demandons d’être mobilisé·es sur vos réseaux pour diffuser les logos du boycott. Plus nous serons visibles et unitaires, plus nous serons fort·es ! Vous pouvez utiliser le hashtag #nofibd2026 sur vos réseaux sociaux.
De manière générale, on vous invite à vous exprimer publiquement sur la situation et à propos de cet abus de pouvoir intolérable. Si vous avez des contacts presse, c’est le moment de leur écrire !
Le boycott doit être total : restez chez vous. Mais si vous êtes présent·es à Angoulême pendant le festival, vous pouvez refuser de dédicacer, refuser d’être accrédité·es, refuser d’aller dans les espaces professionnels, mais aussi participer aux actions collectives de revendication.
Plusieurs initiatives suivront. Mais nous avons besoin de vous pour faire en sorte qu’on se souvienne de la prochaine édition du FIBD comme celle de l’action collective ! La lutte collective paie, la preuve en est la récente mobilisation des travailleur·euses de l’art en faveur de l’obtention de futures élections professionnelles pour notre organisme de Sécurité Sociale à l’Assemblée nationale !
Le partenariat Groux-Bondoux continue et par conséquent, nous ne prendrons plus part au festival !
Tout notre soutien à Chloé.
WHAT FUTURE FOR THE FESTIVAL OF ANGOULEME ?
If we are contacting you, it’s because you signed our petition « Désertons le FIBD d’Angoulême » (let’s boycott the FIBD) launched last April by the union STAA CNT-SO and the organization Metoo BD in the newspaper L’Humanité.
In our latest newsletters, we have been giving you updates about the situation: as you may know, after an insubstantial call for projects, only two applications have been selected to compete for the administration of the Festival: 9e Art+ and the CNBDI.
In an inter-organizations opinion column published on the 13th of October 2025 in L’Humanité, next to Metoo BD, La Ligue des Auteurs Professionnels, le Collectif des créatrices de BD contre le sexisme, SNAP-CGT, ABDIL, Future Off, SNÉAD-CGT, the STAA union has once again repeated that we didn’t want the contract between the FIBD and 9eArt+ to be renewed.
At the same time, Anouk Ricard, Grand Prix 2026, elected by her peers, has firmly taken a stance in favor of the boycott, refusing to make an exhibition at the festival and refusing to collaborate with 9e Art+ teams. We strongly support her.
We didn’t have much hope, and still, we are disappointed.
In a last-ditch twist, 9eArt+ is reaffirmed as the festival’s administrator, with the obligation to collaborate with the Cité de la BD, the other semi-finalist of the call for projects, beginning at 2028’s edition of the festival. A common project is asked to the two entities and must be presented before November 20th, 2025. Like, we swear this time will be the one! Delphine Groux (president of the association of the FIBD, in charge to choose the administrator for the festival) is only trying to save some time with this maneuver, but nobody is blind.
Opacity and disdain are therefore still leading Mrs. Groux and her team’s decisions, in denial of the real world and despite repeated alerts. It is appalling to notice so much blatant negligence from the FIBD association, considering the challenges of a festival with such international impact.
The disdain for authors, and for all the actors of the field that have been calling them out, has reached the highest points. The disdain for public providers as well. The comics inter-organization will write an open letter to the public sponsors alongside this newsletter, in order to confront them with their responsibilities.
The moment we’re living requires a strong mobilization: several initiatives are in process.
First, we will ask you to stay mobilized in your social media, by using these logos: the more we will be visible and united, the stronger we’ll be ! You can also use the hasthtag #nofibd2026 on your social media.
In general, we invite you to express yourselves publicly about the situation and the unbearable abuse of power that is happening. If you have contacts among the press, it’s time to call them!
The boycott has to be global: stay at home. But if you are in Angouleme during the festival, you can refuse to sign books, to get a badge, to enter professional areas, and you can take part in collective protest actions.
Several initiatives will follow. But we’ll need you to help us make the 2026 edition of the FIBD the year of collective action! Collective struggle pays: the inter-union succeeded with the recent mobilization of French art workers to obtain professional elections for our social security administration, at the National Assembly!
The long-term partnership between Groux and Bondoux is still on, but we won’t be taking part of the festival no more !
All our support to Chloé.
